4 octobre 2009

Le gamin, l'arbousier et le nounours

Récemment, un gamin m'a demandé, pour ses devoirs, de lui donner des idées pour illustrer l'Espagne. La représentation d'un pays par ses symboles. Outre les traditionnelles vaches dessinées sur tous les cahiers, le soleil et la plage (pourquoi pas), le Real Madrid et le drapeau, peu d'illustrations sortaient de l'originalité. Les moulins de Don Quichotte trouvaient leur place. C'est vrai qu'il n'est pas simple de représenter un pays sans tomber dans le cliché. Et c'est vrai que j'avais du mal à lui donner des idées au môme. 
Je lui ai proposé de dessiner une jolie mosquée, mais avec trois crayons de couleur, la tâche est ardue. Une croix chrétienne du coup c'était plus simple.
Je lui ai proposé de dessiner Charles Quint, mais excepté le cheval, le reste me semblait ardu aussi en fait.

Le nounours ! Je l'avais oublié lui. Le symbole même de Madrid.
 

L'ours et l'arbousier, symbole emblématique de la capitale espagnole.

L'ours apparait en 1212, l'arbousier un peu plus tard. La statue est érigée suite à une discorde concernant les droits de chasse sur les terres de l'Église. L'ours représente l'Église, l'arbousier les Madrilènes (les Madrilènes oui, mais toute la population, ou juste la population des seigneurs ?). 
L'arbousier symbolise les droits du "peuple" sur l'Église. Étant donné que l'arbre domine sur tout le gibier, la population qu'il représente a le droit de chasser sur les terres religieuses. Ainsi se solutionna le conflit.
Il est intéressant de noter l'idée que le peuple sert de nourriture à l'Église et non le contraire.




L'ours et la place tout autour (Puerta del Sol), ce sont un peu le cœur névralgique de l'Espagne. Les kilomètres zéro des nationales débutent ici. C'est le grand lieu des rendez-vous des espagnols. Nous avons testé d'ailleurs. Dur dur de se retrouver dans la foule.
Un petit détail qui m'a intrigué : les espagnols apprécient de coller des autocollants un peu partout, de tout genre, vraiment partout. Or notre nounours n'en portait aucune trace. Est-ce dû au fait qu'il soit nettoyé tous les matins ou que, tout simplement, les Madrilènes respectent trop le nounours ? Je pencherai pour la deuxième idée.

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