29 avril 2010

La Zone 69 : Le marais

Au coeur de la Zone 69, derrière la maison de la sorcière, derrière la centrale électrique, se profile une vaste étendue déserte et boueuse. De rares touffes d'herbe grise forment des ilots dans cette boue fétide. Mes pas s'enfoncent dans le sol meuble, comme pour m'aspirer, se nourrir. Les ombres du crépuscule se jouent des visiteurs. Les fantômes d'âmes errantes patrouillent. Un aperçu des limbes.

Dire qu'avant se dressait au même endroit une vaste forêt de peupliers...

A l'horizon se profilent les champs beaucerons et la Forêt des Brumes Éternelles. Aurais-je réussi à traverser la Zone 69 indemne ?


Dans les limbes se dressent d'élégantes plantes un peu bizarres.

27 avril 2010

La Zone 69 : Le cimetière des dryades

La nuit devient de plus en plus profonde, de plus en plus dense. Une chouette lointaine entame sa chasse. Les structures de métal s'imposent dans l'obscurité. Les arbres rachitiques ne sont plus que squelettes de branches.


Les seuls restes de la forêt de peupliers qui jadis recouvraient cette surface. Maintenant, un marécage fétide recouvre cette zone. Les dryades ont vécu.

L'entrée du marais.

25 avril 2010

Images de Beauce, la Zone 69 : la centrale

Les chênes de métal grinçant et rouillant s'élèvent dans le crépuscule, dominant une nature froide. Le grésillement grave et régulier de la centrale se fait entendre. L'électricité vibre dans les câbles, emplissant la nature d'une sourde mélopée. Les oiseaux... quels oiseaux ?

L'imposante masse de la centrale froide devient plus nette.

Le bois bosniaque, caractéristique du paysage beauceron, s'efface au profit d'une forêt de fer.

Celui-là est encore moins engageant que les autres.

Il semble que M1TENON ait de la concurrence et le Commissaire Magellan du boulot.

...

22 avril 2010

La Zone 69 : L'antre de la sorcière

Je m'éloigne de la voie ferrée alors que le ciel grisâtre et informe ne cesse de s'assombrir. Des chuchotements... Des plaintes... Des murmures... Des souffles sur mon cou. Le froid m'enveloppe de son rude linceul. Une pluie de cendres et je me retrouverai dans Silent Hill. Au loin une bâtisse. Je laisse la voie ferrée derrière moi. Le silence est total.
Une maison... Un réconfort. Une mai...
Cette zone est-elle maudite ? La masse grisâtre des pylônes abandonnés se dégage dans le ciel hivernal. Leur structure métallique corrodée par le temps me laisse cette étrange sensation de posséder une vie ; que leur squelette métallique s'anime dans d'horribles grincements que je n'en serais point surpris.

Les gardiens d'un monde perdu, abandonné...

Le colosse semble vouloir m'enlacer, m'emprisonner, m'étouffer. Le rythme régulier et sourd qui anime la carcasse, c'est bien le vent dans les câbles hein ?Oui... Aucune chance que ce soit un cœur. Aucune... Vite, filer.

Sans m'en rendre compte, je m'étais approché de la demeure. Après avoir vu Blair Witch, je me sens guère rassuré là. Des pas derrière moi... Personne...
La raison voudrait que je file. Mais c'est la Zone ici. Et... et le brouillard s'est levé, et... je réalise que je suis perdu. La voie ferrée a disparu. Je... je... encore des pas, dans les feuilles humides... je... le corbeau sur le toit, qui me fixe, silencieusement.
 
A l'arrière de la maison, une forêt de métal. Des vestiges, comme cette cabane en tôle, tellement sombre en son ventre. L'odeur de la terre humide et de la pourriture s'imprègne de plus en plus, dans les tissus, dans la peau. Une ancienne centrale électrique se dégage des arbres rachitiques.
(P.S. Les passionnés de S.T.A.L.K.E.R sont au paradis ici)

Même les plantes sont grises.

 A l'entrée de la maison, les lettres de sang qui se dessinaient sous mes yeux me glacèrent d'effroi. Je n'ai pas demandé mon reste. Le message a le mérite d'être clair.

21 avril 2010

Images de Beauce : Le kilomètre 69

Les aboiements des chiens s'éteignent au loin, portés par un vent glacial s'infiltrant dans les vêtements, dans la peau, dans l'esprit. Leurs plaintes se confondent peu à peu en de longs hurlements plaintifs, rythmant les battements de mon coeur. Puis le silence supplée leur chasse. Sont-ce les gardiens de cet endroit mystérieux dont on m'a parlé, un soir, dans un bar glauque, sombre et abandonné de raison ? Sont-ce les cerbères de cet enfer d'où personne n'en est soi-disant jamais revenu, la Zone 69 ?
Le bruissement des ailes d'un corbeau me fait reprendre mes esprits. Il m'observe, perché sur un des panneaux de la voix ferrée. Il est massif, et ne me quitte pas de ses yeux globuleux. Ses croassements me font sursauter. Ses injonctions me sont adressées. Je ne les comprends pas. L'animal reprend son vol, dans un élan pesant. Ses croassements ne cessent pour autant, s'éloignant dans la forêt proche. Je sais qu'il continue de me suivre de son regard, je le sens.

La rouille semble prendre le dessus des derniers vestiges d'un passage humain ancien.

Le dernier train est passé depuis une trentaine de minutes. Une longue chenille filant vers la civilisation, fuyant cette zone aussi vite que possible. Les silhouettes qui s'étaient dégagées par les fenêtres apparaissaient comme des spectres inertes, impassibles. Le train de Charon ? Je m'attendais à voir une de ces silhouettes sortir je ne sais comment de cette carcasse de métal, pour se poser devant moi, pour m'emporter dans un long souffle loin de la vie. Et ce souffle, ce chuchottement, effectivement, je l'entends maintenant :
"Avance... Ce lieu est interdit à la vie. Avance...On a faim..."
Le vent dans une forte rafale disperse cette voix, cette plainte. Il s'engouffre dans les câbles, qui s'entrechoquent entre eux, dans des grésillements métalliques impressionnants. Le corbeau est encore là. Lorsque...


Une ruine se dégage péniblement d'un héritage automnal. La rumeur serait-elle donc fondée ? Avons-nous, nous aussi, une zone qui ferait pâlir de jalousie un américain avec leur zone 51, pire encore maintenant, la zone 52 ? Effectivement, en levant la tête, je pense l'avoir trouvé. La Zone 69. Un endroit de Beauce que la raison a fui.

19 avril 2010

Tours en grève (fin)

Coucou, chère collègue. La petite Manon semble avoir une jolie vue d'ici. Sans les mains en plus ^^
Faut avouer : les manifestations, c'est terriblement fatigant.

17 avril 2010

La fin d'une grève

La manif touche à sa fin. Encore deux petites séries de portraits et Tours ne sera plus en grève. Car certains se demandaient : "Mais Tours, c'est une ville tout le temps en grève ?". A ces gens là, soyez rassurés, pas tant que ça.

11 avril 2010

Pancartes, drapeaux et slogans

Une petite parenthèse en levant l'objectif sur quelques drapeaux et écrits de la manifestation.

 Sous le soleil d'un printemps chaleureux, les couleurs mouvantes de certains drapeaux sont fort agréables.